Un certain nombre de nouvelles recrues ayant rejoint le 16e, notre colonel a pris la décision de lancer une grande campagne pour améliorer leur formation et combler les lacunes de leur instruction initiale.

Nous avons donc été envoyés dans les terres, sur un terrain de campagne reculé, près d’Autun.

Le Capitaine Ribière, accompagné du carabinier La Cheminée et du chasseur Deux Mains Gauches, avait devancé le gros de la troupe pour reconnaître le terrain de manœuvre : le château d’Épiry, forteresse de plaine, accompagné de quelques corps de ferme. C’est accompagné de Xavier, le nouveau portraitiste du 16e, que j’arrive sur les lieux. L’une des granges a été réquisitionnée pour notre couchage.

Une fois les politesses échangées, il faut me montrer digne de mon nom de guerre et allumer le feu pour la tambouille, car le reste de la troupe ne saurait tarder. En effet, en début de soirée, voilà qu’arrivent le Sergent Major, L’Horloge ainsi que Marius. Après un frugal repas, il est temps de se coucher pour être fin prêt pour l’instruction du lendemain.

Malheureusement, la nuit fut fraîche, et c’est bien avant la Diane que je ravivai le feu, visiblement abandonné par une sentinelle peu consciencieuse…

La matinée fut centrée sur une revue des bases du soldat, leçon bienvenue pour les Marie-Louise et révisions tout autant nécessaires pour les vieilles moustaches du bataillon. Sous un soleil lourd, la journée continua avec la formation du peloton et les différents mouvements en tirailleur. Tout le monde se montra à la hauteur des exigences du Capitaine, et les leçons furent vite apprises : le bataillon allait briller lors des prochaines batailles.

C’est lors du dîner qu’une estafette de l’état-major apporta un ordre : nous étions rappelés dans notre cantonnement de Reims. Il fallait faire route demain après-midi au plus tard. Cela n’augurait rien de bon, mais nous étions confiants dans nos capacités et notre instruction.

Le dimanche matin fut donc consacré, outre d’ultimes révisions, à la préparation au départ. Et c’est après la collation du midi que le bataillon se mit en branle, vers, à coup sûr, d’autres combats…

Nous tenons à remercier Madame et Monsieur de Villèle, propriétaires du château, pour leur aimable accueil. Le château d’Épiry est visitable au cours de l’année sur rendez-vous uniquement.

Plus d’informations et contact ci-dessous : https://www.chateauxdebourgognefranchecomte.com/properties/chateau-epiry/