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C’est en cette fin du mois de mai qu’eut lieu l’anniversaire de la bataille des Quatre Bras. Le 16e régiment d’infanterie légère se rendit avec fierté sur le champ de bataille.
Le 18 mai, les troupes sont arrivées sur le bivouac et ont planté leurs tentes.
Le samedi 19 mai à 7 heures, les tambours ont sonné le réveil. Les hommes ont pris leur petit déjeuné et ont monté la garde au bivouac.
En milieu d’après midi, le Général a ordonné le rassemblement des troupes. La rumeur d’un affrontement entre troupes françaises et coalisées se diffusa dans le bivouac.
En effet, vers 16 heures 30, le 16e léger a constitué avec d’autres unités dont le 13e Léger, les 67e et 108e de Ligne, le 6ème peloton ou peloton d’infanterie légère. Un soldat du 16e léger raconte « La rumeur s’est confirmée. Tambours battants, nous nous sommes dirigés sur le champs de bataille. Le peloton d’infanterie légère constitua le flanc droit de l’armée impériale. Tout d’abord, l’artillerie commença le feu. Des centaines de boulets volèrent au dessus de nos têtes. Plusieurs de mes camarades sont tombés avant même que nous soyons engagés. Nous avions une vue plongeantedu champs de bataille. Nos canons étaient aussi efficaces que ceux des anglais et des prussiens.
Après plusieurs heures de canonnades, le maréchal NEY a ordonné l’engagement de l’infanterie légère. Le Capitaine DUTEL nous a déployé en tirailleurs face aux rifles anglais et prussiens. Les premières salves étaient dévastatrices. Le beau temps a vite été remplacé par une épaisse fumée grise irrespirable. À la surprise générale, le capitaine fit cesser le feu. La fume se dissipa. Le Capitaine nous fit avançer encore. Nous n’étions plus qu’à quelques pas de l’ennemi. À cette distance, nous pouvions distingué la détermination des coalisés dans le blanc de leurs yeux. Il n’a fallut que quelques mots pour que le carnage recommence. Le sergent Dodu cria « En joue, Feu ! ». Au fur et à mesure de l’avancement de la bataille, nous gagnions du terrain. Plusieurs fois, le capitaine ordonna la charge. Baïonnette en avant, nous chargeâmes l’ennemi avec honneur. Les rifles et les highlanders reculaient. Des deux côtés le nombre de perte était grandissant. Anglais, Prussien et Français sonnèrent alors la retraite. ».
C’est sur ces mots que la bataille prit fin. Les troupes rentrèrent au bivouac.
Le 19 mai, la bataille reprit pendant quelques heures. Malgré cela, d’un côté et de l’autre, l’issue était encore incertaine . La retraite prit le dessus et chacun regagna ses cantonnements.