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En ce mois de juin 1815 quelque peu ensoleillé, nous faisons route à marche forcée vers la Belgique. En effet, les coalisés s’y sont regroupés, menaçant de nouveau nos frontières. Un(e) jour (semaine…) auparavant, l’Empereur a défait une armée prussienne à Ligny, et, laissant Grouchy pourchasser les fuyards, il cherche à se porter vers Wellington, à Bruxelles.
Notre bivouac se situe à Genappe, où Napoléon a installé son Quartier Général.
Notre Bataillon Léger est constitué en grande partie de chasseurs du 9e Léger, complété par des éléments du 2e, 3e et 13e Léger, d’une compagnie de carabiniers du 14e Léger, ainsi que des carabiniers et sapeurs issus du deuxième bataillon du 16e Léger, et enfin, des éléments éparses de notre 1er bataillon.
La matinée du samedi est consacrée à l’entraînement, nécessaire au vue de la diversité de notre bataillon : nous devons d’abord apprendre à travailler ensemble, pour espérer combattre ensemble.
Notre chef de Bataillon, au nom et à l’accent étrangement britannique, nous dirige de main de maître, assisté par ses officiers et sous-officiers tout aussi compétents. Cela se sent, les hommes ont confiance.
Les sergents et caporaux du 9e et 13e Léger comblent les lacunes des diverses recrues, plus ou moins fraîches.
L’école du soldat terminée, nous nous dirigeons vers un champ voisin pour travailler le tirailleur. Nos binômes formés, nous nous espaçons depuis la droite, depuis la gauche, depuis le centre, à 2, à 5, à 10 pas… Feu en place, feu de deux rang, feu en avançant puis en reculant…
C’est en retournant au bivouac pour prendre le déjeuner préparé par la Mère Pipelette et la Fanchon que le carabinier l’Alambic nous lâche : le soleil aura eu raison de sa résistance, il ne sera pas du combat de l’après-midi (on l’aura rarement vu aussi peu rougeot _et aussi sobre…)
Rassasié, nous nous dirigeons vers Mont Saint Jean, lieu choisi pour se livrer bataille, à l’aide d’un système autohippomobile particulier…
Nous sommes accueillis par le Maréchal Ney, qui nous ordonne de prendre l’aile gauche du dispositif. Ayant pris position, nous prenons le temps de nous hydrater, tous en observant les alentours. Sur notre droite, des bataillons gigantesques de la Ligne et de la Garde prennent place, tandis qu’une enfilade de batterie d’artillerie s’installe à l’avant. Au loin, dans les blés, nous apercevons les masses rouges des anglais, avec à l’avant, quelques tenues verte de leur infanterie légère.
Et enfin, la canonnade commence. Tour à tour, les batteries font feu. Nous entendons le hurlement strident des fusées congreve, certaines atterrissent à quelques pas de nous. Un Aide de Camp arrive pour transmettre les ordres de l’État Major au Chef de Bataillon.
Les Sergents nous remettent en ordre, et les ordres tombent : « Peloton par le flanc droite et gauche, face ! Ouvrez les files par 4 pas, marche ! Ouvrez le rang par 10 pas, premier rang feu en avançant, marche ! »
L’entraînement aidant, les rangs s’alternent sans trop perde les alignements.
« Roulement ! »
Le bataillon s’arrête, pour devoir, cette fois, tirer en reculant. Sur notre droite, un escadron de cavalerie charge vers les lignes anglaises.
Nous nous retrouvons à nos positions de départ, lorsque les cris de « Vive l’Empereur fusent de tous côtés : en effet, le voilà qui passe devant nous, suivi de son État Major. Il semble vouloir rejoindre la Garde qui se forme en carré. Les vieux de la vieille le sentent, la bataille ne semble pas bien se dérouler. Et en effet, nous voyons sur notre flan droit des masses noires arriver : les prussiens ! Devant nous, les lignes commencent à se débander.
Craignant que la panique générale nous atteigne à notre tour, notre Chef de Bataillon nous fait une fois de plus reculer, lors qu’une estafette lui confirme ce qu’il craignait : la bataille est perdu, il doit sauver son corps.
Nous quittons donc le champ de bataille pour rejoindre le bivouac, et ainsi s’achève cette journée du samedi…
Le lendemain, par un étrange procédé chronologique, c’est comme si rien de ce qui s’était passé le jour précédent n’avait vraiment eu lieu : en effet, nous devons remettre cela… (_ndlr : ne cherchez pas trop la logique, cher lecteur…_)
Et nous voilà donc de nouveau en route vers Mont Saint Jean (avec un Alambic ressuscité…).
Nous faisons halte au niveau d’une ferme fraîchement capturée (_ndlr : La Haie Sainte_).
De nouveau, Ney vient à nous, cependant, c’est sur la droite du dispositif que nous sommes dirigés maintenant.
Et c’est le même déroulé : progression en tirailleur, feu de deux rang, etc. Là encore, les prussiens arrivent pour conclure notre Aventure Impériale…
C’est ainsi que se termine Waterloo 2025 pour nous.
Nos premier remerciements vont à l’organisation de cette reconstitution
Et enfin, un très grand merci à la 9e Légère, particulièrement à Martin Lancaster ainsi que l’adjudant Charles Le Fût pour l’encadrement et l’accueil respectivement.
Quel plaisir d’évoluer en unité strictement Légère.
Merci à l’Escouade Française du 9e Léger (anciennement 13e Léger).
Merci aux 2e, 3e et 14e Léger.
Merci au 2e Bataillon du 16e Léger.
Et Vive l’Empereur, et vive la Légère !
Pour le 1er Bataillon du 16e Léger, La Bûche









